
Balade à Pen-Bron
Si vous passez par la presqu’île Guérandaise ou La Turballe, impossible de ne pas faire un arrêt à Pen-Bron ! Cette presqu’île effilée est un ravissement de tous les instants, vous ne regretterez pas le voyage !
Départ : Hôtel de ville de Saint-Nazaire
Arrivée : Pen-Bron (commune de La Turballe 44)
Temps de trajet : environ 30 minutes, tout dépend de la saisons. le temps de trajet peut être multiplié par deux en été.
Van friendly ? Pas vraiment ! Pas de campings ou d’aires où dormir sur place mais il y en a quelques kilomètres plus loin à La Turablle

Route des marais salants et villages paludiers
Vous pouvez vous rendre à Pen-Bron en passant par La Turballe mais j’ai une petite préférence pour la route des marais salants. Quelque peu sinueuse et étroite, elle donne le sentiment de partir à l’aventure avec sa faune et sa flore superbes. Soyez à l’affut pour repérer hérons et aigrettes qui pataugent à la recherche de vers et autres insectes. C’est aussi l’occasion de découvrir quelques villages paludiers comme Clis, Maisons Brûlées et Maisons Mulets. L’habitat traditionnel avec ses huisseries colorées, son toit en ardoise et sa lourde pierre confère un charme particulier aux marais salants de Guérande.

Je vous conseille de déjeuner en amont parce qu’il est strictement interdit de pique-niquer à Pen-Bron. L’autre alternative est de tester le mythique restaurant routier P’tite Casquette ! Pas de chichis ici mais beaucoup de convivialité et des grillades au feu de bois bien roboratives ! Parfait avant d’entamer la balade à Pen-Bron.
Pen Bron l’écossaise
Les marais salants finissent pas laisser la place aux pins maritimes, signe que Pen-Bron est à l’approche ! Un parking est présent juste avant le début des « festivités » mais gaffe, il est vite saturé ! En pleine saison, je vous conseille de vous rendre très tôt à Pen-Bron, en tout début d’après-midi par exemple. Le van garé (en plein soleil mais pas d’autres choix), nous démarrons la balade par un parterre de mousses, de lichens et des dunes à l’arrondi bien tassé et paresseux. Cette profusion végétale qui prend racine dans le sable est surprenante et fascinante à regarder. Le bandeau vert qu’elle dessine contraste parfaitement avec l’eau claire qui monte dans le traict du Croisic. Une sorte de petite lande écossaise où serpentent quelques chemins pour pouvoir s’y balader. Et ne serait-ce donc pas le clocher de l’église de Batz-sur-Mer qui darde au loin ? Bingo !



Le traict mouvant du Croisic
Un traict, c’est fascinant à regarder. Au fil des heures, il se gorge d’eau et se tarit en fonction de la marée, offrant une multitude de décors et de paysages différents. L’attrait du traict réside aussi dans son intérêt pour le maintien des marais salants. C’est par son biais que la mer remonte jusqu’aux étiers qui alimentent les oeillets des marais.

Quand la marée est basse et que le niveau de la mer descend, les digues d’eau bleu lagon laissent apparaître des îlots sablonneux comme des dos de dromadaires. Des sortes de mini-archipels aux faux-airs polynésiens qui feraient une parfaite campagne pour la promotion touristique de la Bretagne à coups de fleurs de ty-arés et de Bora-Borazh ^^.

La jetée qui s’enfonce dans la mer est le spot idéal pour se poser et savourer le spectacle mouvant qu’offre le traict. Juste en face, le port du Croisic semble être à quelques brasses mais gare, ne vous y aventurez pas ! Sur votre droite, une longue plage de sable blanc invite à la paresse face à ce qu’on surnomme « la rade du Croisic ». Vous pouvez vous y poser mais la balade de Pen-Bron ne s’arrête pas là !


Pen-Bron et un peu de son histoire
En poursuivant votre route, vous devriez être intrigué par une bâtisse imposante qui semble laissée à l’abandon. Il s’agit en réalité de la chapelle et de l’ancien hôpital de Pen-Bron qui a cessé définitivement son activité en 2017 il me semble. Au fil des décennies et des siècles, l’édifice inauguré en 1886, a connu plusieurs vies mais presque toujours avec cette vocation de lieu de convalescence et de « soignant ». D’abord sanatorium, il accueillait les enfants tuberculeux de toute la France ; il subsiste encore de cette époque un cimetière qu’il n’est pas possible de visiter. J’ai souvenir que le vieil hôpital de Pen-Bron a également accueilli des poilus gravement blessés lors de la 1ère Guerre Mondiale et qu’il est devenu par la suite un centre de rééducation médical. Aujourd’hui, le sort du vieil hôpital est incertain. On a parlé tour-à-tour d’en faire un complexe thalasso, un hôtel de standing et un village vacances pour accueillir des personnes malades mais je crois que rien n’est définitivement entériné.

Une plage, deux ambiance à Pen-Bron
Dos à l’ancien hôpital et à sa devanture bien visible du Croisic, une plage qui semble infinie s’offre à vous ! L’eau de la mer est de l’avis de beaucoup (et du mien) plus chaude que sur le reste de la côte. Vous pouvez continuer à marcher ou vous poser pour savourer les bourrasques d’iodes qui fouettent le visage. Une partie de la plage est naturiste et un panneau vous averti du passage vers la « nude land ». Libre à vous de choisir votre camps ! C’est ça aussi qui participe au charme de Pen-Bron, ce sentiment de liberté presque transgressif, loin du continent et ses contingences même si je suis team maillot ^^. Et puis ne pas avoir le droit de manger un sandwich sur la presqu’île mais pouvoir être le cul à l’air, c’est insolite comme j’aime !


Cette balade vous a plu ? Découvrez-en d’autres à Rochefort-en-Terre et Noirmoutier !